Les nouveaux prêtres (29 juin 2024)

GEORGE PAUL JALLOUF

Georges, 28 ans, originaire d'Alep (Syrie), a grandi dans une famille qui lui a transmis la foi et le goût de la prière. Malgré sa fragilité, il a toujours trouvé en Jésus la force de surmonter ses peurs. "Même avec la guerre, j'essayais d'aller à la messe tous les jours. J'avais peur, mais je me disais : 'Je ne crains rien car Tu es avec moi'". Hésitant entre ses propres rêves et l'appel de Dieu, la marche franciscaine, à l'âge de 18 ans, a été décisive : "J'ai demandé des signes au Seigneur. Pourquoi m'as-tu choisi ? Je me sentais indigne". La rencontre avec la fragilité d'une femme malade a été pour lui la réponse de Dieu, qui se révèle dans les faibles. "Je ne suis pas appelé pour mes mérites ou parce que je suis digne, mais par amour". C'est à partir de là que son oui a jailli. Son chemin est éclairé par une phrase de l'Évangile : "C'est pour eux que je me consacre" (Jn 17,19). "Je veux être les mains, les pieds et le cœur de Jésus. Le Seigneur m'a embrassé avec ses mains, il m'a accompagné avec ses pieds sur ce chemin, il m'a aimé. C'est pourquoi je tiens à Le faire connaître aux autres.

 

JOHNNY JALLOUF

"Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses" : cette phrase de la Genèse (Gn 14,21) et l'hymne à l'amour de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus ("dans le cœur de l'Église, je serai amour") ont profondément marqué la vie et la vocation de Johnny. Syrien d'Alep, il était adolescent lorsque la guerre a éclaté et que l'idée de devenir prêtre s'est imposée à lui. Éduqué dans la foi et la prière au sein de sa famille, son désir de devenir médecin pour soulager les corps s'est transformé au fil des ans en une volonté de devenir médecin des âmes : franciscain de la Custodie de Terre Sainte et prêtre. L'expérience pastorale qu'il a acquise au cours de ses années de formation a renforcé son désir de "sauver les âmes". "Beaucoup de gens venaient se confesser, mais je ne pouvais pas". Ainsi, avec l'ordination sacerdotale, "je consacre toute ma vie aux âmes pour les conduire au Christ".

MARK VERTIDO PALAFOX

"Mon histoire vocationnelle est marquée par l'attente". Mark a 33 ans et il est philippin. Fasciné par saint François, il a dû attendre de s'installer à Manille, la capitalede son pays, pour rencontrer les frères. Avant d'entrer dans l'Ordre, il a attendu que ses trois jeunes frères finissent leurs études, tandis qu'il aidait la famille par son travail. "C'est une période providentielle qui m'a permis de mieux me connaître". Il a fait la connaissance des Franciscains de la Custodie par le biais de leur site internet et est arrivé en Terre Sainte fin 2014. L'expérience qui l'a le plus marqué est celle de la pastorale des migrants : "Je voulais simplement devenir frère, puis voyant leurs difficultés, leur besoin de pastorale, je me suis demandé : est-ce que ce n'est pas le Seigneur qui me demande de devenir prêtre ?" Avec ses frères, il a choisi la phrase "J'ai soif" comme devise de son ordination : "Ce n'est pas seulement la soif d'âmes du Seigneur, mais aussi ma soif de servir".

LORENZO PAGANI

Italien de 31 ans, Lorenzo est arrivé en Terre Sainte sur les traces de Saint François d'Assise. Poussé par le même amour pour cette terre, il décide de devenir frère mineur de la Custodie de Terre Sainte. Il y a deux sanctuaires où la célébration de l'Eucharistie aura une signification particulière pour lui : "Bethléem, parce que c'est là que Jésus est né, comme Il renaît entre les mains du prêtre ; et le Calvaire, où Il donne sa vie, et moi en tant que prêtre, je suis appelé à donner ma vie pour le salut des âmes, en union avec le Christ Grand Prêtre qui s'est offert au Père pour nous". "J'ai soif" est la phrase inscrite sur le souvenir de l'ordination sacerdotale, l'une des sept paroles de Jésus sur la croix : "C'est la soif que Jésus a de nous rendre heureux et la soif que l'humanité a de miséricorde, de justice et de paix, cette paix tant désirée sur cette terre, que seul Jésus peut nous donner".