« Edizioni Terra Santa » : le centre éditorial de la Custodie en Italie | Custodia Terrae Sanctae

« Edizioni Terra Santa » : le centre éditorial de la Custodie en Italie

Le quartier général opérationnel se trouve au cœur de Milan, mais les fruits du travail des Edizioni Terra Santa (Editions de Terre Sainte – ETS) dépassent les frontières. Les ETS sont en fait le centre éditorial de la Custodie de Terre Sainte en Italie, qui publie des séries scientifiques (archéologiques et bibliques) et des collections destinées au grand public intéressé par l'actualité du Moyen-Orient et les thèmes religieux et culturels. Les ETS s'occupent également des journaux Eco di Terrasanta, Terrasanta et Terrasanta.net.

L'histoire des ETS a commencé en 2005, dans le sillage du travail du Centre de Promotion et de Presse qui, depuis les années 1910 à Milan, donnait voix à l'expérience franciscaine en Terre Sainte. « Les ETS ont été créées pour reprendre l'héritage de la Franciscan Printing Press (FPP) - Imprimerie Franciscaine de Jérusalem depuis 1847, afin de garantir une distribution libraire aux ouvrages scientifiques - et du Studium Biblicum Franciscanum de Jérusalem ». C'est ainsi que Giuseppe Caffulli, directeur des ETS, explique la genèse du centre d'édition. Dès leurs origines, d'ailleurs, les Éditions avaient pour but de devenir l'instrument de publication des revues de la Custodie de Terre Sainte en Italie. Les ETS ont ensuite fusionné avec la Fondazione Terra Santa, au moment de sa création en 2011, afin de coordonner tous les projets culturels en Italie liés à la Custodie de Terre Sainte.

« Quand je suis arrivé ici au siège des Éditions à Milan, j'étais seul le premier jour, puis au fil du temps tous les bureaux se sont constitués », raconte le directeur. Aujourd'hui, entre les employés et les collaborateurs, une quinzaine de personnes travaillent dans différents secteurs : administration, service-abonnements, édition de livres, journalisme et graphisme. Giuseppe Caffulli a vécu toute l'histoire des Éditions, en étant à la direction du centre éditorial depuis le début. « La Terre Sainte était l'un de mes centres d'intérêt, notamment en ce qui concerne les relations œcuméniques et interreligieuses », explique-t-il. Une rencontre avec Monseigneur Pierbattista Pizzaballa, alors Custode de Terre Sainte (aujourd'hui Patriarche latin de Jérusalem), lors d'un pèlerinage organisé en 2004 par le Conseil œcuménique des Églises, fut le moment clé du début de la collaboration avec la Custodie de Terre Sainte de Milan.

Outre l'organisation des présentations des livres du catalogue, les ETS promeuvent diverses initiatives culturelles, telles que des conférences et des rencontres d’approfondissement, permettant de réunir des personnalités et des réalités académiques intéressées par la Terre Sainte. Parmi les initiatives menées chaque année, on peut citer par exemple, les Journées d'Archéologie, d'Art et d'Histoire du Proche et Moyen-Orient (depuis 2015) et la Journée des volontaires de Terre Sainte, qui réunit à Rome depuis 13 ans toutes les associations italiennes engagées en Terre Sainte.

En ce qui concerne la diffusion des journaux publiés par les ETS, il y a 15 000 exemplaires de l'Eco di Terrasanta, le tabloïd envoyé tous les deux mois aux personnes intéressées par les Lieux Saints et qui font un don pour les œuvres des franciscains de Terre Sainte. Il y a en revanche entre 6 000 et 7 000 abonnés au magazine Terrasanta, qui s'adresse à un public particulièrement intéressé par la réalité de la Terre Sainte. Entre 50 000 et 60 000 contacts par mois se connectent à Terrasanta.net, un magazine en ligne fondé en 2006, qui, par le passé, avait également des pages en anglais, en espagnol et en portugais, mais qui n'est plus aujourd'hui disponible qu'en italien et en français. « Terrasanta.net a certainement entraîné dans son sillage la croissance des réseaux-sociaux liés à notre centre d'édition – affirme le directeur Giuseppe Caffulli –. Outre la partie journalistique, nous avons également la partie liée aux livres. Nous publions une soixantaine de titres par an. Des textes institutionnels et d'étude, reflétant l'activité scientifique et académique du Studium Biblicum Franciscanum, aux textes liés à la Terre Sainte, tels que les guides de pèlerinage. Nous publions des textes pour ceux qui souhaitent aborder des thèmes bibliques et de spiritualité dans un langage accessible à tous ».

L'année à venir sera une année spéciale pour les ETS, car le magazine Terrasanta fêtera ses cent ans d'activité. Pour l'occasion, à partir du 15 janvier 2021, un numéro spécial monographique de 114 pages sera publié. Il tentera de retracer le passé de la Terre Sainte en abordant différents thèmes : l'histoire de l'Église locale, l'histoire de l'Église universelle, l'histoire des pèlerinages, l'histoire de la géopolitique au Moyen-Orient, l'archéologie biblique, la présence franciscaine au siècle dernier. Des passages d'anciens articles seront reproposés pour aider les lecteurs à comprendre les points de vue de cette époque. Le numéro sera également disponible en ligne sur le site des Éditions Terra Santa, une vitrine importante des activités du centre éditorial. Après dix ans d'existence d'une librairie physique, la vente se fait maintenant principalement en ligne sur Edizioniterrasanta.it et Terrasantastore.it, où des objets en lien avec la Terre Sainte sont également disponibles.

« En raison de la pandémie de Coronavirus, notre travail a changé, comme pour tout le monde. Les mois de confinement ont été difficiles, puisque tous les canaux de vente avaient été interrompus et nous ne pouvions donc vendre qu'en ligne – conclut le directeur des Éditions Terra Santa –. La fermeture a également entraîné l'impossibilité d'organiser des événements culturels et a bloqué les pèlerinages. Le secteur des pèlerinages est important pour nous parce qu'il est le canal d'absorption des guides, mais surtout parce qu'il suscite l’attention vers l'activité de la Custodie et du monde qui tourne autour de la Terre Sainte. Nous ne sommes pas dans une position plus prospère, mais nous savons que la situation est difficile en général et que le premier secteur qui en pâtit est celui de la culture. Nous sommes résilients et nous voulons aller de l'avant ».

 

Beatrice Guarrera