A quelques jours de la Pâque, les ruelles de la vielle ville deviennent toujours plus pleines de monde. Alors que Jérusalem continue à se remplir de pèlerins, la dernière pérégrination de Carême a eu lieu dans l’église du Lithostrotos, le 5 avril. Chaque année, les même rendez-vous se déroulent mais la foi vivante et l’émotion, qui accompagnent les fidèles, toujours différentes, rendent nouvelle chaque célébration. En Carême, on a rappelé les larmes de Jésus sur Jérusalem au Dominus Flevit (http://fr.custodia.org/default.asp?id=1019&id_n=32825&Pagina=1), la prière à Gethsémani, le moment où Jésus fut torturé par les soldats et où on le couronna d’épines à la Flagellation. Dans la pérégrination à Béthanie (http://fr.custodia.org/default.asp?id=1019&id_n=32922&Pagina=1) on a revisité des épisodes liés à la vie de Jésus, comme la résurrection de Lazare. Au Lithostrotos, par contre, « nous contemplons Jésus au moment où il accepte sa condamnation et offre la vie en sacrifice pour nous, embrasse la croix et se met en route vers le Golgotha, où il sera crucifié » a dit Fr. Matteo Munari, du Studium Biblicum Franciscanum.
Dans l’homélie, le frère a parlé aussi des tentations du diable afin de pousser Jésus à ne pas faire tout ce que le Père lui demandait. Cependant, Jésus a obéit au Père, même dans les requêtes les plus difficiles. « Nous sommes ici, aujourd’hui, pour célébrer la condamnation de Jésus ; la condamnation, en elle-même, est toujours une défaite. Mais aujourd’hui nous célébrons ici la victoire de Jésus qui, en mourant en croix pour nous, vainc tout péché, tout mal et recoud la distance entre Dieu et l’homme ». Fr. Matteo Munari a invité à conserver dans le cœur deux sentiments: la joie pour l’amour de Dieu qui s’est rendu présent dans le sacrifice de son fils et l’amertume de la condamnation.
La petite église du Lithostrotos était remplie de frères, pèlerins et de nombreuses religieuses de différents ordres.
Un moment de partage fraternel, dans le réfectoire du couvent de la Flagellation, a conclu l’après-midi, avec un rafraichissement de gâteux et chocolat chaud.
« Et ce petit mot, "ici", qui fait la différence – commente sr. Gabriella - "ici", lorsqu’on est dans les lieux saint et on lit, comme aujourd’hui, “ici, Jésus fut exposé à la foule, innocent et condamné, refusé et humilié” ». Une sœur, d’un ordre religieux différent, raconte qu’elle habite à Jérusalem depuis quelques années et qu’elle n’a manqué aucune des pérégrinations de Carême, « car se préparer à Pâques de cette manière est vraiment beau ». Un jeune, Giacomo, parle par contre de la joie de découvrir, pour la première fois cette année, les célébrations dans les lieux saints. Il n’est pas vraiment pèlerin, puisque il séjournera quelque mois ici, pour son travail. « Des amis m’ont raconté qu’ils retourneront dans leur pays d’origine pour Pâques, mais c’est extraordinaire d’être ici où tout s’est passé, en ce temps liturgique. « C’est une grâce de pouvoir vivre le carême et Pâques chez nous », souligne sœur Gabriella.
Beatrice Guarrera
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