Clôture de l’année scolaire à Tripoli | Custodia Terrae Sanctae

Clôture de l’année scolaire à Tripoli

9 juin 2008. Le frère Halim Noujaim nous a invité à Tripoli pour la fête de la clôture de l’année scolaire. Le frère Giuseppe Incelli et moi y sommes allés. Étant arrivés avant l’heure, nous avons visité le couvent et l’église. L’entrepreneur nous a expliqué que l’abondante poussière que nous trouvons partout venait des travaux urgents qui sont en train d’être faits au plafond de la cantine, dont quelques soutiens en bois s’affaissaient, de sorte qu’il y avait péril d’effondrement du pavement de la direction de l’école.

L’heure étant arrivée, nous nous sommes rendus dans la petite cour voisine du couvent. Il y était dressé une petite scène ornée de papiers et de fleurs de diverses couleurs qui donnaient un ton gai à l’ambiance. La fête a commencé par l’hymne national du Liban. Frère Halim, en un discours bref, simple et spontané, a rappelé la suite des faits de l’année scolaire, laquelle dans le petit monde d’une école élémentaire a reflété les évènements pénibles et parfois dramatiques de l’histoire du Liban durant ces derniers mois. Il est à souhaiter que ce soit une période définitivement terminée grâce à l’élection du Président de la République. Frère Halim a dit le souhait qu’on puisse revivre ensemble dans le respect de tous, comme auparavant, sans distinction d’appartenance religieuse ou politique.

Frère Halim esquisse des plans pour l’avenir de l’école : « La principale démarche sera la construction d’un nouveau jardin d’enfants. Nous chercherons à faire grandir l’école, avec l’aide de Dieu. Nous avons l’intention de réorganiser le système d’éducation et d’enseignement dans l’école. Pour cela, nous avons besoin de la collaboration effective des parents pour aller de l’avant et pour une amélioration ». Un long applaudissement a voulu exprimer l’appui des parents. Une élève a présenté les différentes parties du programme exécuté par toutes les classes : danses arabes, dabké, on a pu noter l’application des élèves, lors de chants ironisant les partis politiques.

Le programme avait été préparé par une maîtresse chargée de cette petite fête. Tous ont apprécié son doigté artistique pour la confection des costumes. Les bambins étaient vêtus les uns des costumes libanais traditionnels, d’autres de costumes tsiganes, d’autres de costumes de danseurs arabes. La musique avait été choisie avec bon goût, le spectacle était très bien joué et manifestait une bonne atmosphère de joie. Tous ont été satisfaits, aussi bien les parents que les éducateurs. Beaucoup de femmes musulmanes voilées étaient présentes à la fête, sans manifester aucune agressivité ; elles battaient des mains avec spontanéité en accompagnant les rythmes des chants.

Pour les enseignants, les collaborateurs du directeur et pour quelques invités, il y eut en finale un léger souper sous les arcades du couvent.

Le frère Giuseppe Incelli et moi nous avons voulu que notre présence soit un signe d’encouragement, de la part de la Custodie, au directeur et à ses collaborateurs, afin qu’ils continuent leur mission d’éducateur à Tripoli avec l’aide de Dieu, malgré les difficultés présentes. C’est la continuation de l’œuvre éducative de la Custodie de Terre Sainte commencée à Tripoli depuis 150 ans pour le bien de la population du lieu, en majorité musulmane, laquelle a une affection pour les frères et pour leurs deux saints : Saint François d’Assise et Saint Antoine de Padoue.

frère Joseph Costantin ofm