Dimanche des Rameaux 2008 : « Où Jésus pourrait-il aller ? » | Custodia Terrae Sanctae

Dimanche des Rameaux 2008 : « Où Jésus pourrait-il aller ? »

Dans la longue suite de pèlerins qui ont descendu les pentes du Mont des Oliviers en cette après-midi ensoleillée du dimanche des Rameaux, certains portaient haut une banderole « Où Jésus pourrait-il aller ? » Ce message était-il politique ? N’était-il que politique ?

« Où Jésus pourrait-il aller ? » Se fraie-t-il vraiment un chemin dans nos cœurs ? Ce matin à la messe au Saint-Sépulcre, devant l’autel de Marie-Madeleine, ne serait-ce que la lecture de la Passion a semblé longue à certains : « On n’entend rien avec les autres qui chantent. Pourquoi ne met-on pas de micros ? « Où Jésus pourrait-il aller ? Est-Il davantage à la messe des latins qui chantent les Rameaux, qu’aux célébrations Grecs orthodoxes, Coptes, orthodoxes et Arméniens, qui vivent le premier dimanche de Carême ?

« Ah la procession des Rameaux autour de la Tombe, que c’était beau ! Et le bruissement des palmes qu’on agite, et les chants, et l’orgue. » Et au pied de la Croix, combien restèrent de ceux qui l’avaient acclamé lors de son entrée dans la Ville ?
« Où Jésus pourrait-il aller ? » Une nouvelle fois, l’Église de Jérusalem entre dans la Semaine Sainte sans que la Paix soit faite dans ce pays. Une nouvelle fois, la fête des Rameaux a offert une trêve, au moins à Jérusalem, et une foule dense de chrétiens venus des cinq continents mais aussi des paroisses de Jaffa, Nazareth-Mujeidel, Jérusalem-Ouest et autres ont pu, palmes à la main, entrer dans Jérusalem en acclamant Jésus, fils de David.

Dans sa bénédiction finale, sa Béatitude le Patriarche, Mgr Michel Sabbah, a prié pour la paix en Terre Sainte et demandé la foi pour tous les Chrétiens, avant que le groupe œcuménique AL Raja’, l’Espérance, invite à la joie et à la danse ceux qui voulaient prolonger la fête.

Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, Jésus voulait être dans le cœur des Chrétiens qui l’acclamaient et beaucoup l’ont accueilli dans la joie. Mais le plus dur, comme le plus beau, reste à vivre. La Semaine Sainte ne fait que commencer.

Mab