Frère Emad Kamel, franciscain venu d'Egypte | Custodia Terrae Sanctae

Frère Emad Kamel, franciscain venu d'Egypte

"D'Egypte j'ai appelé mon fils" rapporte le prophète(Osée 11, 1). Le frère égyptien Emad Kamel Wahba Rofael a prononcé dimanche 31 janvier sa profession solennelle à Bethléem, s'engageant définitivement dans l'ordre de saint François.

Frère Emad, dont le nom signifie "baptême" en arabe, est originaire d'un village de Haute Egypte. "J'ai grandi dans une famille de rite copte catholique. Mes parents étaient un modèle d'amour et leur exemple m'a aidé à grandir sereinement. La figure du prêtre m'a toujours plu et ce qui me frappait était le fait qu'il est "l'homme de Dieu". J'ai toujours senti ce désir d'être l'homme de Dieu." Il est entré dans la province franciscaine de la Sainte Famille en Egypte avant de demander à faire partie de la Custodie de Terre Sainte. Depuis un an et demi, il est à Bethléem. "J'accueille les pèlerins qui visitent le Champ des Bergers et c'est une très belle mission. Accueillir avec un cœur ouvert, un sourire, donner au pèlerin ce dont il a besoin, que ce soit une explication, une prière ou une bénédiction... C'est une grande responsabilité dans le sens où je représente saint François, l'Ordre et la Custodie auprès de ces gens. Car ils ne se souviendront pas de mon nom, mais seulement qu'ils ont rencontré un franciscain."

Pour des raisons politiques, les visas sont difficiles à obtenir de l'Egypte, et c'est seulement en présence de sa sœur que frère Emad est devenu profès solennel. Mais il était entouré des paroissiens de Sainte Catherine, de ses amis et frères franciscains.

Répondant "Me voici" à l'appel du Custode, frère Emad s'est engagé dans une vie de prière, de chasteté, pauvreté et obéissance. Prêt à témoigner du Christ, à servir l'Eglise et sur les pas de saint François, il a fait le don total et définitif de sa vie pour Dieu.S'allongeant à plat ventre devant l'autel pendant quel'assemblée chantait la litanie des saints, il s'est ensuite relevé. Il mit ses mains entre les mains du Custode pour prononcer ses vœux, promettant de vivre selon les règles de l'Ordre franciscain. Il reçut ensuite la bénédiction solennelle du Custode. Les applaudissements et les "youyous" éclatèrent dans l'église tandis que les frères donnaient une accolade au nouveau profès solennel.

"Je ressens une joie immense rien qu'en pensant à la grandeur de ce don mutuel" déclara-t-il. "Car ma consécration est un don de Dieu : je me sens si petit, je connais mes limites et mes péchés, et vouloir me consacrer à Dieu n'est possible que par Sa grâce. Il m'a choisi et appelé comme je suis, je n'ai aucun mérite."

La suite est encore inconnue pour frère Emad, mais il est prêt. "Seigneur, apprends-moi à toujours être à l'écoute de ta grâce, et fais de moi une vitre transmettant les rayons de ton Amour et de ta Miséricorde, où que tu m'envoies".

HM