Au matin du jeudi 22 mars, une nouvelle étape du chemin de Carême a été parcourue par la communauté chrétienne latine de Terre Sainte qui se prépare à revivre la Passion, mort et Résurrection du Seigneur Jésus dans les lieux mêmes qui constituèrent le cadre de ces événements voici plus de 2.000 ans. Il a ainsi été fait aujourd’hui mémoire de la résurrection de Lazare, l’ami de Jésus et protagoniste de ce fait extraordinaire avec ses deux sœurs, Marie et Marthe, dans le petit village de Béthanie, non loin de Jérusalem, le long de la route qui, en partant du Mont des Oliviers, descend vers Jéricho.
Ici se trouvent le Sanctuaire franciscain qui fait mémoire de la maison des amis du Seigneur et le lieu de la tombe de Lazare. L’église, construite par l’architecte italien Antonio Barluzzi au cours de la première moitié du XX° siècle, se dresse sur les restes byzantins et croisés qui cachaient des édifices précédents dans lesquels peut être identifiée l’antique présence d’un petit groupe d’habitations, la petite ville dans laquelle vivait la famille de Lazare, Marthe et Marie. En fait, très vraisemblablement, les ruines cachent la maison de Marthe où, comme on peut le lire dans l’Evangile, Jésus se rendait en de nombreuses occasions pour se reposer et profiter de la chaleur de l’amitié humaine. L’église actuelle, en forme de croix grecque, présente en son centre une coupole recouverte de mosaïques dorées qui, avec les faisceaux de lumière provenant d’en haut, projettent dans une perspective ouverte, comme l’a été l’histoire de Lazare qui a pu goûter la vraie Lumière dont provient la Vie éternelle. Sur les quatre parois de la croix grecque qui se prolongent dans la coupole, se trouvent de belles mosaïques représentant les épisodes évangéliques relatifs à la famille de Béthanie : l’hospitalité précieuse de Marthe et de Marie, la résurrection de l’ami Lazare, le geste tendre et prophétique de Marie qui verse de l’huile parfumée sur les pieds du Seigneur pour les essuyer ensuite avec ses cheveux et les paroles qui caractérisent le sanctuaire : Je suis la Résurrection et la Vie (Jn 11, 25). Ces épisodes reconstruisent ce climat de familiarité, d’accueil et d’amitié dont Jésus, lui aussi, voulut faire l’expérience au cours de Sa vie terrestre.
Après la première Messe, célébrée à 06h30 au lieu indiqué comme la tombe de Lazare, qui se trouve à une cinquantaine de mètres du Sanctuaire franciscain, a été célébrée, à 07h30, en l’église de Béthanie, la Messe solennelle chantée et précédée par la prière des Laudes. La cérémonie a été présidée par le Frère Artemio Vitores, Vicaire custodial, qui avait à ses côtés en tant que concélébrant, le Frère Jerzy Kraj, actuel Directeur du Franciscan Media Center, le Centre multimédia de la Custodie de Terre Sainte. La communauté franciscaine locale a participé nombreuse au rendez-vous avec nombre de religieux et religieuses des différentes congrégations de Terre Sainte, d’amis, de bénévoles et de collaborateurs engagés en sein de la Custodie et de quelques chrétiens de la communauté locale de langue arabe.
Au terme des célébrations, après un simple moment convivial au couvent franciscain annexé au Sanctuaire de Béthanie, a eu lieu la traditionnelle procession rythmée par la lecture de péricopes évangéliques, de chants et de prières. Elle est partie de la zone faisant face au sépulcre de Lazare et a continué en direction du Mont des Oliviers, en faisant étape à l’Edicule de l’Ascension du Seigneur et à l’église du Pater Noster. Là, la pérégrination s’est achevée par un moment de prière commune intense au cours duquel a été rappelée en particulier la situation difficile vécue actuellement par la population de la Syrie voisine.
On peut lire dans l’Evangile selon Saint Jean « Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit là un repas » (Jn 12, 1-2). Le Pape Benoît XVI écrit : « Le récit évangélique confère un intense climat pascal à notre méditation: le repas de Béthanie est un prélude à la mort de Jésus, sous le signe de l'onction que Marie accomplit en hommage au Maître et qu'Il accepta en prévision de sa sépulture. Mais c'est également l'annonce de la résurrection, à travers la présence même de Lazare ressuscité, témoignage éloquent du pouvoir du Christ sur la mort. Outre l'importance de la signification pascale, le récit du repas de Béthanie porte en lui un écho déchirant, empli d'affection et de dévotion; un mélange de joie et de douleur: une joie festive pour la visite de Jésus et de ses disciples, pour la résurrection de Lazare, pour la Pâque désormais proche; une profonde amertume car cette Pâque pouvait être la dernière ». Suivons donc le Seigneur sur la route qui le conduira bientôt de Béthanie à Jérusalem pour les jours de la Passion jusqu’à la gloire de la Résurrection dont les paroles et les événements qui s’accomplirent à Béthanie sont une annonce et une préfiguration.
Texte de Caterina Foppa Pedretti
Photographies du Frère Giorgio Vigna
Ici se trouvent le Sanctuaire franciscain qui fait mémoire de la maison des amis du Seigneur et le lieu de la tombe de Lazare. L’église, construite par l’architecte italien Antonio Barluzzi au cours de la première moitié du XX° siècle, se dresse sur les restes byzantins et croisés qui cachaient des édifices précédents dans lesquels peut être identifiée l’antique présence d’un petit groupe d’habitations, la petite ville dans laquelle vivait la famille de Lazare, Marthe et Marie. En fait, très vraisemblablement, les ruines cachent la maison de Marthe où, comme on peut le lire dans l’Evangile, Jésus se rendait en de nombreuses occasions pour se reposer et profiter de la chaleur de l’amitié humaine. L’église actuelle, en forme de croix grecque, présente en son centre une coupole recouverte de mosaïques dorées qui, avec les faisceaux de lumière provenant d’en haut, projettent dans une perspective ouverte, comme l’a été l’histoire de Lazare qui a pu goûter la vraie Lumière dont provient la Vie éternelle. Sur les quatre parois de la croix grecque qui se prolongent dans la coupole, se trouvent de belles mosaïques représentant les épisodes évangéliques relatifs à la famille de Béthanie : l’hospitalité précieuse de Marthe et de Marie, la résurrection de l’ami Lazare, le geste tendre et prophétique de Marie qui verse de l’huile parfumée sur les pieds du Seigneur pour les essuyer ensuite avec ses cheveux et les paroles qui caractérisent le sanctuaire : Je suis la Résurrection et la Vie (Jn 11, 25). Ces épisodes reconstruisent ce climat de familiarité, d’accueil et d’amitié dont Jésus, lui aussi, voulut faire l’expérience au cours de Sa vie terrestre.
Après la première Messe, célébrée à 06h30 au lieu indiqué comme la tombe de Lazare, qui se trouve à une cinquantaine de mètres du Sanctuaire franciscain, a été célébrée, à 07h30, en l’église de Béthanie, la Messe solennelle chantée et précédée par la prière des Laudes. La cérémonie a été présidée par le Frère Artemio Vitores, Vicaire custodial, qui avait à ses côtés en tant que concélébrant, le Frère Jerzy Kraj, actuel Directeur du Franciscan Media Center, le Centre multimédia de la Custodie de Terre Sainte. La communauté franciscaine locale a participé nombreuse au rendez-vous avec nombre de religieux et religieuses des différentes congrégations de Terre Sainte, d’amis, de bénévoles et de collaborateurs engagés en sein de la Custodie et de quelques chrétiens de la communauté locale de langue arabe.
Au terme des célébrations, après un simple moment convivial au couvent franciscain annexé au Sanctuaire de Béthanie, a eu lieu la traditionnelle procession rythmée par la lecture de péricopes évangéliques, de chants et de prières. Elle est partie de la zone faisant face au sépulcre de Lazare et a continué en direction du Mont des Oliviers, en faisant étape à l’Edicule de l’Ascension du Seigneur et à l’église du Pater Noster. Là, la pérégrination s’est achevée par un moment de prière commune intense au cours duquel a été rappelée en particulier la situation difficile vécue actuellement par la population de la Syrie voisine.
On peut lire dans l’Evangile selon Saint Jean « Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. On lui fit là un repas » (Jn 12, 1-2). Le Pape Benoît XVI écrit : « Le récit évangélique confère un intense climat pascal à notre méditation: le repas de Béthanie est un prélude à la mort de Jésus, sous le signe de l'onction que Marie accomplit en hommage au Maître et qu'Il accepta en prévision de sa sépulture. Mais c'est également l'annonce de la résurrection, à travers la présence même de Lazare ressuscité, témoignage éloquent du pouvoir du Christ sur la mort. Outre l'importance de la signification pascale, le récit du repas de Béthanie porte en lui un écho déchirant, empli d'affection et de dévotion; un mélange de joie et de douleur: une joie festive pour la visite de Jésus et de ses disciples, pour la résurrection de Lazare, pour la Pâque désormais proche; une profonde amertume car cette Pâque pouvait être la dernière ». Suivons donc le Seigneur sur la route qui le conduira bientôt de Béthanie à Jérusalem pour les jours de la Passion jusqu’à la gloire de la Résurrection dont les paroles et les événements qui s’accomplirent à Béthanie sont une annonce et une préfiguration.
Texte de Caterina Foppa Pedretti
Photographies du Frère Giorgio Vigna