Là où le coq chante | Custodia Terrae Sanctae

Là où le coq chante

2012/07/19

Là où le coq chante
Le nom de Saint Pierre en Gallicante vient du latin ‘Gallus Cantat’, le coq chante. C’est là que la tradition chrétienne a situé le reniement de Pierre, que Jésus avait prédit. Selon plusieurs sources, ce site aux portes de la Vieille Ville correspond au palais de Caïphe, là où Jésus fut jugé.

P. JEAN DANIEL GULLUNG
Saint Pierre en Gallicante

“Nous, les Assomptionnistes, sommes les gardiens de ce lieu depuis 1887. La première fois, nous sommes venus ici pour un pèlerinage de pénitence, en 1882, avec 1013 pèlerins, et chaque année, des pèlerinages de pénitence avaient lieu, puis il y a eu la construction du centre Notre-Dame de France pour accueillir les pèlerins. Ici, il y avait un terrain avec une ferme pour nourrir les pèlerins du Notre-Dame, avec des vaches, des porcs, des poules…“

Aujourd’hui s’élève au dessus de l’ancienne cité de David le sanctuaire consacré en 1931, et construit sur les ruines d’une ancienne église de l’époque byzantine. L’important complexe conserve de nombreuses ruines de l’époque du Christ. Cet escalier, découvert en 1897, est un objet de grande vénération, en mémoire des déplacements de Jésus : il y est monté en particulier pendant la Passion, lorsqu’il a été conduit par les gardes du jardin de Gethsémani jusqu’au palais de Caïphe. Mais c’est près de la crypte que se trouvent les lieux les plus significatifs de la mémoire : dans la fosse profonde, où Jésus a été conduit avant d’être jugé, il aurait entendu le triple reniement de Pierre. Et dans la cour, leurs regards se seraient croisés à nouveau.

P. JEAN DANIEL GULLUNG
Saint Pierre en Gallicante
“Pierre avait renié Jésus en disant ‘Je ne connais pas cet homme, je ne le reconnais plus comme mon maître. Jésus le regarde lorsque le coq chante, après les 3 reniements. Et ce regard l’a sauvé, car il a senti un regard de miséricorde et de pardon’.

La fosse profonde, les marches de l’escalier saint, les nombreuses ruines archéologiques permettent au pèlerin de revivre le procès du Christ, grâce à la présence constante des pères assomptionnistes.

P. JEAN DANIEL GULLUNG
Saint Pierre en Gallicante
“La présence des pères assomptionnistes est avant tout celle du service aux pèlerins, originellement au Notre-Dame puis ici dès les années 30, lorsque furent construits l’Eglise et le couvent. Il y a eu 2 communautés depuis 1948, lorsque cette partie se trouvait à Jérusalem-Est, en Jordanie, c’était la province de Hollande qui en avait la charge, et à Notre-Dame, c’était la province de France. Après 1967, la vente de Notre-Dame et la reprise par le Vatican. La communauté s’est alors repliée sur Saint Pierre en Gallicante, mais elle continue d’offrir le service aux pèlerins“.